Visite à CrossFit La Roche sur Yon
Le 23 décembre dernier, je suis allé visiter la toute récente box installée à La Roche sur Yon, dans la région Pays de la Loire. Située à 2h de route de chez moi, c’était l’occasion d’aller me réessayer au CrossFit et de visiter une autre salle après Bordeaux et Toulouse en 2012.
Cette toute nouvelle box à la Roche sur Yon a ouvert ses portes le 23 septembre dernier (je venais donc sans le savoir pour les trois mois de la salle). Le coach et gérant : François, a travaillé durant 15 ans dans le milieu de la remise en forme dans une salle de cette même ville. Après avoir été informé de cette discipline par un de ses clients et après s’y être essayé, il décida de passer d’un statut de salarié à celui d’entrepreneur, en ne comptant désormais plus ses heures.
Pari réussi semble t-il car sa box compte désormais une cinquantaine de membres (abonnements et cartes inclues). La répartition hommes/femmes est aux alentours de 50/50, avec même un léger avantage au sexe féminin.
Au départ de l’aventure, François partait déjà avec 15 clients de son ancienne entreprise près à le suivre (ce qui aura motivé en partie la décision de se lancer). Le bouche à oreille a ensuite fait son travail, et il semblerait que, comme pour beaucoup de boxs, ce soit le principal facteur de publicité pour sa salle.
Le coach a instauré un règlement intérieur, stipulant (entres autres choses) que les téléphones et autres appareils high-tech sont interdits dans l’enceinte de la box, qu’il faut ranger son matériel après utilisation, qu’il n’y a pas de vitres pour s’admirer, et que la courtoisie est de mise : les adhérents devant se dire bonjour et au revoir… des règles simples de courtoisie, mais qui manquent tant aux salles traditionnelles de fitness.
Les gens viennent au départ pour découvrir une discipline variée, intense avec des entraînements relativement courts, et restent finalement pour l’esprit de camaraderie qu’ils ressentent une fois leur première séance réalisée.
Preuve de cette bonne ambiance au sein de la box : les adhérents se sont cotisés afin d’offrir à leur coach pour noël une peinture murale pour la box.
Côté locaux, c’est vraiment un sans faute. Les bâtiments sont neufs (en t-shirt à froid après le WOD, il y avait une température idéale et sans chauffage), l’espace est relativement important, et la hauteur de plafond très impressionnante. Aucun mouvement ne semble être impossible à réaliser (corde, muscle-ups, etc), et je ne pense pas que les athlètes aient à se marcher dessus durant les metcons.
Comme c’est le cas dans beaucoup de boxs, la zone vestiaire a été entièrement maçonnée par le coach (accompagné d’amis et de sa famille). La zone bureautique et pause café est quant à elle installée sur les locaux des vestiaires : un moyen original de gagner de l’espace en profitant de la très importante hauteur de plafond.
Dans la salle, on trouve 2 tableaux blancs : un du côté des plateaux d’haltéro, et un autre au centre de la « zone des metcons », regroupant les infos, le wod et les scores. Le sol est recouvert de plaques utilisées pour les jardins d’enfants, très robustes. J’ai trouvé très sympa cette idée de matérialiser les 14 zones de travail par 14 rectangles rouges (formés de deux plaques chacun) : chaque athlète ayant sa place bien définie.
Côté matériel, tout y est : barres, poids, boxs faites maison à 3 hauteurs, kettlebells, Abmat, rouleaux de massage, cages à tractions, élastiques, gilet lesté, cordes à sauter, wall balls et rameurs. Le timeur au mur est bien sûr lui aussi de la partie. Des cibles sont également peintes en hauteur afin d’y effectuer les wall ball shots.
Comme je l’ai dit précédemment, une grande peinture viendra agrémenter la box d’ici peu (normalement cela devait se faire durant les vacances de Noël pendant la fermeture de la box).
Vous pourrez voir sur mes photos (de piètre qualité…) qu’il dégage de la salle un aspect très blanc, et surtout vaste. Vraiment on ne se sent pas à l’étroit.
La séance maintenant ! Je n’ai pas découvert l’intitulé du WOD du jour (pléonasme je sais…) avec une énorme joie : le Jackie n’étant pas vraiment ma tasse de thé, car très cardio (ou en tout cas plus que d’autres).
Au niveau des thrusters ma pratique de l’haltéro me permet d’y être à l’aise, et j’ai encore de bons restes sur les kippings, mais le rameur est ma bête noire, et je savais d’avance que globalement j’allais passer sur ce metcon un sale quart d’heure avec mon cardio en mousse.
JACKIE
1000m de Rowing
50 Thrusters 20kg
30 Pull-ups
La séance commença par quelques étirements au sol, accompagnés d’un petit tour de « table » du coach pour connaitre l’état de forme de chaque athlète que comporte la séance.
Nous n’étions d’ailleurs que trois durant cette séance, si je ne me trompe pas dans les prénoms : Sébastien, Raphaël et moi. J’avais choisi l’horaire de 18H30 car il s’agit normalement du créneau où il y a beaucoup de monde (avec midi), mais il faut croire que ce jour là les gens avaient décidé de tous se réunir avant, histoire d’aller faire les derniers cadeaux et autres préparatifs du réveillon. Le tableau des résultats était plein des scores du début de la journée.
Revenons à la séance. Après ces étirements, nous avons revu la technique des thrusters à poids très léger (20kg, comme pour le metcon), puis nous avons réalisé quelques répétitions sur les pull-ups pour vérifier les techniques. Se fut notamment l’occasion pour Rapahel de discuter avec le coach de l’élastique à prendre durant le metcon.
Une fois la vérification des niveaux de chacun et du matériel à utiliser, nous sommes parties sur l’échauffement à base de double unders et de rameurs. De mon côté je n’ai pratiqué que la corde à sauter, pour me rendre compte que même si j’arrivais à enchaîner les répétitions sans trop de soucis, je sautais encore trop haut et je m’épuisais donc trop vite…
Quelques mouvements et questions ensuite sur le rameur (que je n’utilise qu’à la salle d’haltéro pour m’échauffer de temps en temps) et c’était parti. Je débutais avec Raphael, puis Sébastien en décalé, avec le Gymboss de François (le coach).
Ne faisant que 1m68, le rameur n’était pas propice à une performance, mais c’est surtout mon gros manque d’expérience sur cet exercice qui m’a fait défaut. Raphael quitte l’exercice avec (il me semble) 200m d’avance. Le mouvement fatigue énormément les avant-bras, et le cardio monte déjà bien haut.
Sur les thrusters, j’enchaîne une première série de 20 reps avant de reposer la barre. Mais ensuite je n’arrive pas à enchaîner 15/15 comme je l’avais initialement prévu, et je me contente d’une série de 10 reps, suivie d’une autre de 10 également. C’est pendant ce second exercice que j’ai senti que mon estomac ne me laisserait pas finir « tranquillement » ce metcon. Les cuisses également auront pris cher avec cette barre légère, mais soulevée 50 fois. Je découpe la dernière série en 6+4… ça sent le sapin.
Lorsque je quitte les thrusters, j’ai encore dans l’idée d’aller au bout, mais une fois sous la barre de traction, impossible de m’accrocher tant je sentais le vomito arriver au moindre geste brusque. Après une bonne minute d’attente sous la barre à essayer en vain de souffler à grands poumons pour me lancer dans ma première répétition, j’ai décidé d’arrêter le metcon et d’aller faire un tour aux toilettes histoire de vomir… sans y arriver.
Pour avoir pratiqué pas mal le CrossFit il y a quelques années, ces cas où l’estomac vous empêche de finir un metcon, ça n’arrive que très rarement, et il a fallut que ça tombe le jour où je revenais enfin visiter une box…
Il aura fallut une petite demi-heure pour que je ne me sente plus nauséeux. J’imagine que ce « game over » a été plus ou moins dû à mon alimentation désastreuse plus tôt dans la journée, à mon manque énorme de cardio et au rameur qui m’a surpris en début de wod.
J’ai d’ailleurs apprécié le comportement du coach face à mes difficultés. François a su m’encourager pour que j’essaye de me dépasser, mais il a bien vu mes soucis et mon impossibilité totale de continuer. Il n’a pas cherché à me pousser au delà de mes limites, et j’ai apprécié.
Un encouragement de trop et j’aurais peut-être tenté une rep pour à coup sûr repeindre le mur blanc en face… Je ne suis pas coach, et par conséquent je n’ai pas assez de recul là dessus, mais je trouve qu’en CrossFit il y a souvent trop d’encouragements, pour pas assez de réflexion sur le niveau réel de l’athlète.
Encourager un athlète pour qu’il termine à l’arrache un snatch en se déboîtant l’épaule et en se niquant le dos n’a aucun sens, de même que chercher à aller jusqu’à la rupture (vomir dans mon cas) pour se dire : « j’ai fait le maximum », est ridicule.
Après cette séance et les un peu plus de deux heures que j’ai passé dans cette salle, j’en suis reparti complètement satisfait.
Je n’ai pas eu l’occasion de venir pendant le gros coup de feu de la journée , je n’ai donc pas pu voir ce que donnait l’ambiance de la salle aux heures chaudes, mais de ce que j’ai vu, les adhérents étaient sympas, ouverts, et au vu de la cagnotte disposée au coin de la box pour aider le coach à faire sa fresque, cela me laisse penser que l’ambiance au sein de la salle est très bon enfant.
Concernant François, le coach, la séance d’essai m’a déjà permis d’entendre plusieurs de ses conseils, qui à chaque fois étaient avisées. On ressent l’envie de bien faire, plus que l’envie de trop en faire. Par exemple la box ne pratique que les russian swings, plutôt que les american swings, afin de se concentrer sur le principal : l’extension des hanches. Je trouve agréable l’idée qu’un coach ne veuille pas forcément suivre la vague, pour juste faire comme les autres, mais au contraire adapte les méthodes à son environnement et à ses athlètes.
Les locaux quant à eux permettent de pratiquer dans de très bonnes conditions.
Si vous habitez dans le coin et que vous hésitiez encore à vous y rendre, je ne peux que vous encourager à prendre une séance d’essai, ne serait-ce que pour vous rendre compte par vous même de l’état des locaux, du matériel présent, et surtout de l’ambiance et du coach de la box.
Merci en tout cas à François de m’avoir accueilli, et bonne continuation à lui et à ses adhérents !
Si vous voulez voir d’autres photos de la salle (dont le graph fait après ma visite), vous pouvez vous rendre sur la page Facebook de la box à cette adresse.