Une journée à Kip my cup
Dimanche 24 février 7h du matin, nous voici en route vers la box de Montpellier. Après l’avoir tant attendu, le jour de la finale de Kip my cup est enfin arrivé.
Des bénévoles sont déjà là et nous guident vers le parking, d’autres nous aident à nous garer. Malgré le froid (tout juste 0°C) tout le monde a le sourire, la journée commence bien. Lestée de mon sac de sport je me dirige vers l’accueil tandis que Julie s’occupe du matériel nécessaire à son travail de journaliste.
Première épreuve : après avoir signé les formulaires et récupéré mon tee-shirt, il faut se déshabiller pour qu’une bénévole m’inscrive sur les 2 bras mon numéro de compétiteur… faites confiance aux marqueurs de Montpellier j’ai mis un moment à faire disparaître les 33 de mes bras et c’est pas faute d’avoir frotté !
Je m’installe dans un petit coin de salle d’échauffement où je suis bientôt rejointe par les collègues de la box de Lyon : Céline, Matthieu, Claudia, Charline, Aurelien, Florent, Camille, Chantal, Khadidja….j’ai le plaisir de retrouver aussi toutes celles que je croise régulièrement sur le net pour parler CrossFit : Emmanuelle, Framboise… je fais la connaissance de Gésimaine. La French invictus team est là également, tout le monde a le sourire et papote, principal sujet de conversation : à quelle sauce va-t-on être mangé pour le premier WOD ? La salle étant déjà prête pour la 2ème épreuve, le premier WOD se fera en extérieur… je sens / j’espère de la course à pied : pourquoi pas un parcours d’obstacles ! En attendant on commence à s’échauffer.
Pendant ce temps Julie ne chôme pas : elle a obtenu l’autorisation de Marvin de commenter la compétition pour play-fitness et a négocié une petite place au stand de Matt Athletics pour installer le matériel.
8h: fin du suspense! Nicolas se présente avec un micro et aussitôt tout le monde se regroupe vers lui, le silence se fait. Après quelques mots il nous annonce la première épreuve de la journée : course à pied 5 km ! Les commentaires fusent aussitôt et Nicolas est obligé de réclamer le silence pour expliquer le déroulement de la course : les femmes partiront à 8h30 toutes ensemble, le classement se fera par catégorie et ordre d’arrivée, elles auront 40′ pour finir la course. Puis se sera au tour des hommes qui auront un time cap de 30′. Dans la foulée il donne les consignes à respecter pour la 2ème épreuve : malheur à celui qui décollera une main de la rame avant que le compteur n’affiche les 250 m, il prendra 100 m de pénalité !
Tout le monde se dirige vers ses affaires pour prendre la tenue la plus adaptée, moi j’ai une banane d’enfer : la course à pied j’adore ça même si je suis loin d’être une championne. Les commentaires vont bon train et on discute de la meilleure stratégie, celles qui courent peu ne savent pas à quelle allure partir : on leur conseille de partir doucement car 5 km c’est long mine de rien. Gésimaine, elle, a perdu le sourire : le cardio elle apprécie guère et elle nous avoue ne jamais avoir couru plus de 2 km ! On tente de lui remonter le moral : « dis toi que c’est de la danse… »
WOD 1 : 5 km course à pied
Le temps de faire quelques échauffements et direction la ligne de départ : il y a 3 tours à faire. Je choisis de laisser mon cardio / gps dans le sac et de courir comme tout le monde aux sensations. Dernières consignes et c’est parti, malgré le froid, les mains et les pieds gelés je ne peux pas décrocher le sourire de mon visage, moi qui suis pas du matin je me sens trop bien et je pars sur un bon rythme, quelques unes partent vite, je choisis d’aller à mon allure, soit ce sont des gazelles et je ne pourrais pas les suivre, soit elles sont parties trop vite.
Les bénévoles sont là pour nous guider tout le long du parcours malgré le froid, ils encouragent sympathiquement toutes les participantes. On arrive déjà au point de demi-tour pas mal de filles ont décroché, devant Caroline a pris de l’avance et cours avec une belle allure. Sur le retour, on commence à croiser les autres athlètes, on se salue et s’encourage çà motive dans le froid qui brûle les poumons.
Gésimaine ferme la file des coureuses, le regard fixé devant elle, elle s’accroche. Salima arrive à mes côtés et me propose de courir ensemble, j’accepte volontiers c’est toujours plus sympa d’être accompagnée. Au passage devant la box les encouragements fusent, il y a des spectateurs, des bénévoles, les athlètes masculins et tout le monde donne de la voix… ça réchauffe ! (même si j’ai encore les orteils gelés!).
Devant, Caroline mène toujours l’allure, elle donne l’impression d’être facile. Salima décroche dans le 2ème tour, le froid à eu raison de la gazelle parisienne, heureusement que j’ai l’habitude de courir dans le froid haut-alpin. On continue à s’encourager entre athlètes à chaque fois qu’on se croisent et Gésimaine est toujours là, loin derrière tout le monde mais impressionnante de volonté et bien soutenue par 2 de ses supporters qui courent avec elle, ils ne seront pas venus pour rien !
On finit le 2ème tour et je me demande si je tente d’aller chercher Caroline devant quand j’entends qu’un athlète me remonter, Jennifer Lalanne qui concourt en élite arrive à mes côtés et me propose d’aller chercher la Bisontine, elle accélère dans la montée devant la box, je la suis. En haut de la côte, on a refait la moitié de notre retard mais la Montpelliéraine ralentit, je continue sur ma lancée et petit à petit je grignote mon retard. Matthieu m’encourage en me disant de penser au classement.
Juste après le demi-tour j’arrive à la hauteur de Caroline, il doit rester environ 1 km et j’essaye d’accélérer pensant qu’elle en a encore sous la semelle, mais je ne la vois pas revenir. Je poursuis mon effort et accélère pour atteindre l’arrivée, j’entends qu’il y a un athlète quelques mètres derrière moi et je ne veux pas me faire dépasser sur la ligne.
Après la dernière montée j’arrive la première vers l’arbitre, précédant de peu Jennifer Lalanne et Caroline Brasleret. On se congratule avec les filles et on attends nos collègues qui terminent la course. Salima va prendre une très belle 3ème place devant Celia de Menton, Céline de Lyon et Virginie de Paris. Claudia est la première master à franchir la ligne. Moi je suis sur un petit nuage, j’ai du mal à y croire, c’est la première fois de ma vie que je passe la ligne en tête !
Je pars trottiner pour récupérer et là je vois arriver Gesimaine encadrée par ses deux supporters. Vaillante elle a tenu bon et veut passer la ligne avant le time cap, émouvante de détermination elle va gagner son pari et finir la course en 36′ avant de s’écrouler une fois la ligne franchie ! Quel belle leçon de volonté elle nous donne là.
Céline, Caroline, Claudia, Hélène, Charline…
Une fois qu’on a récupéré on se dirige vers le hangar qui sert d’abri aux athlètes, une petite session étirements s’y organise aussitôt histoire de récupérer avant l’épreuve suivante. Charline qui a eu la bonne idée de prendre des jus d’orange en propose pour aider à se requinquer. Certaines plus organisées que moi ont eu la bonne idée de prendre leur rouleau de massage mais elles le prêtent volontiers… on se croirait dans une kermesse tellement l’ambiance est détendue.
On jette un coup d’œil à la course des hommes, si le longiligne Matthieu Addo (qui prendra la 2nde place de la course) à une belle foulée de coureur de fond, les athlètes élites semblent bien encombrés de leurs cuisses d’haltérophiles !
Mais déjà il faut se préparer pour la 2ème épreuve de la journée : les horaires des heat sont déjà affichés. Il y a 2 rameurs des tuyaux PVC et une dizaine de barres avec des bumper plates dans le hangar. On s’organise pour s’échauffer à tour de rôle, toujours dans le plus grand respect. Claudia en profite même pour initier sa fille :
WOD 2 :
AMRAP 6′
Rameur 250 m
10 shouler to overhead 70/40 (Elites) – 50/30 (Espoirs et Masters)
Pour le coup je m’improvise coach d’aviron et j’essaye d’expliquer la technique à celles qui n’ont jamais ramé. Les masters rentrent en piste, je me mêle au public et donne de la voix pour encourager Gésimaine qui réalise une superbe performance et gagne cette épreuve. Impressionnante ! Qui pourrait croire qu’elle a tant souffert 1 h plus tôt. Du côté des masters hommes, on va assister à un super mano a mano entre les Toulousains Jérôme et Patrick. Je retourne à l’échauffement et prise dans le stress de l’épreuve et l’envie d’en découdre je me présente dans le mauvais heat !
Pour le rameur pas de soucis, mais j’appréhende les shoulder to overhead à cause de ma souplesse d’épaule…Je choisis de gérer ma course pour garder de la lucidité sur les push… comme tu veux tant que çà arrive en haut selon ma définition ! 3 2 1 c’est parti. Je prends un bon rythme au rameur, mais je perds un peu de temps avec les sangles, les S2O s’enchainent bien, d’autant plus facilement que les supporters de Gésimaine comptent mes reps, Chantal est là aussi et m’encourage. 2ème tour idem c’est sur le 3ème que je commence à peiner, le head judge intervient pour décompter mes reps. Je lâche ma barre pour me remettre dedans Chantal et les supporters parisiens me poussent. J’épaule et donne tout pour valider les 4 dernières reps. Je me jette sur le rameur et réalise 132 m au buzzer, Emmanuelle avec qui j’ai été au coude à coude pendant toute l’épreuve a réussi 134 m ! Reste à passer le dernier heat (dans lequel j’aurais du concourir) et c’est Virginie qui le remporte avec 3 tours et 200 m. J’attends les scores avec impatience, n’ayant pas vu tous les heat : je prends la 3ème place de l’épreuve et je garde la tête au général, j’ai du mal à y croire.
Gésimaine au shoulder to overhead. Emmanuelle, Charline et moi au rameur.
Virginie Rousseau au shoulder to overhead. La lutte entre Yohann (de dos) et Christophe.
Un petit coup d’oeil aux élites hommes pour voir la victoire du toulousain Yohann Gigord, impressionnant de calme et de régularité, parti moins vite que ses concurrents, il va garder le même rythme quand les autres vont craquer et remporter l’épreuve en exécutant son 10ème STOH une seconde avant Christophe Besnard ! Les supporters toulousains qui n’ont pas lâché leur champion sont en liesse ! L’ambiance est extra-ordinaire.
Dans le hangar les filles commencent à me chambrer, Céline qui ne m’a pas pardonné de l’avoir mise en avant sur le WOD 2 des qualifications me taquine « c’est ton interview que tu vas devoir publier maintenant ! »
Il est midi, il fait grand soleil dehors alors en attendant que WODCast daigne fonctionner on s’installe pour pic niquer au soleil. Les conversations vont bon train : je croise Virginie Henry qui a eu les mêmes problèmes que moi au shoulder to overhead, entre épaules en carton on se comprend. Elle est très zen pour la suite quand on est pas souple des épaules, marcher sur les mains… j’avoue être contente d’être en espoir, l’équilibre contre un mur c’est tout de même plus facile… sauf pour Charline qui nous avoue s’être entrainée toute la semaine et ne pas y arriver. On essaye de l’encourager en lui disant qu’avec les encouragements et la motivation du WOD çà va passer !
Moi qui suis gourmande, je grignote un peu… c’est pas le moment d’avaler une choucroute : à 14 h j’aurais la tête en bas ! Micro sieste, bavardages, partage de beignets… et bientôt on voit réapparaitre Nicolas avec son valeureux cobaye. En attendant que le classement remarche il vient nous expliquer les épreuves de l’après-midi et leurs standards. Pas de soucis pour le WOD 3, tout le monde attend avec impatience de connaître le dernier WOD de la journée et on ne va pas être déçu : un chipper (une hacheuse) à réaliser dans un time cap de 8min : hand stand push up, chest to bar, double under, burpees box jump, thrusters.. ça va faire mal!
Le temps de digérer la nouvelle et l’échauffement reprend son cours : seuls 4 élites, 4 masters et 8 espoirs disputeront cette épreuve, avant cela il va falloir marcher 10 m sur les mains et pour beaucoup cet obstacle est insurmontable ! Quelques-uns tentent de s’entrainer une dernière fois pour trouver la technique qui leur permettra de gagner du terrain, d’autres comme Virginie Henry et Aude Pathary semblent résignées : handicapée par sa raideur d’épaules (le judo à haut niveau çà ne pardonne pas), Virginie a du mal à tenir l’équilibre alors la marche sur les mains…
WOD 3 :
AMRAP 2 min
Clean 90/50 kg (Élites) – 70/40 kg (Espoirs et Masters)
Mise de départ :
– Les hommes (Master, Espoir, Élite) et les femmes Élites : départ à 10 mètre de la barre.
Le trajet pour aller récupérer la barre se fait en Handstand Walk.
– Les femmes Masters et Espoirs : départ à 10 mètres de la barre.
Le trajet se fait en quadrupédie (Bear Crawl) puis une position d’équilibre (HandStand Hold) pendant 20 secondes doit être maintenue avant de pouvoir commencer les Cleans
A peine le temps d’aller voir le numéro d’équilibriste du courageux Patrick, qui va tout tenter mais n’arrivera pas à parcourir les 10 m, et je suis de retour en salle d’échauffement. Céline est en stress, ancienne gymnaste elle n’aurait eu aucun mal à marcher 10 m sur les mains, mais elle n’a jamais épaulé 40 kg. Avec l’aide de Julie qui lâche un temps son travail de reporter pour faire coach d’haltéro elle va réussir pour la première fois cette barre à l’entrainement.
On rejoint la salle d’attente du WOD d’où sort Charline qui passe dans le groupe avant nous, un dernier encouragement et le temps que le heat passe les juges nous donnent les ultimes consignes. C’est déjà à nous, en entrant on croise Charline dont les yeux rouges disent assez qu’elle a tout tenté…
Les pieds collés au mur et c’est parti pour 10 m de course à 4 pattes : Céline part comme une fusée, 20″ d’équilibre qui ne pose soucis à personne et c’est quasiment ensemble qu’on commence nos épaulés. Bizarrement on tourne toute le dos au chrono, ne pas réfléchir et enchainer les reps… j’ai eu le temps d’apprendre que Gésimaine en avait réussi 15 je m’accroche à ça, ma technique est moche mais je me concentre surtout pour garder mon dos plat. J’aperçois devant moi Céline qui épaule sa barre, c’est cool, elle avait peur de ne pas y arriver une deuxième fois ! 15 reps ! J’ai encore du jus, je vais en faire 20 unbroken, je drope la barre et la reprends aussitôt pour arracher 2 reps.
Caroline, Céline, Hélène, Celia et Virginie.
Pas le temps de récupérer, il faut libérer la place pour les espoirs hommes. De retour dans la salle d’attente pour signer nos scores, j’apprends que Céline à réussi 13 épaulés ! Beau score pour un PR ! Celia a engrangé 19 reps, Caroline 5 et à ma grande surprise Virginie « seulement » 21 ! Elle est pourtant bien meilleure techniquement que moi.
On attend avec impatience les scores sur WOD cast et pour la deuxième fois de la journée je remporte une épreuve. J’ai du mal à réaliser, Céline redouble de chamailleries et je suis mal à l’aise devant les collègues de la box qui viennent aux nouvelles et me félicitent, pas facile de se retrouver sur le devant de la scène !
Heureusement que je peux décompresser en allant au stand de Matt Athletics, aider Julie à rédiger les articles. J’en profite pour papoter matériel et finalement je craque sur un wall-ball de 14 lbs. On ne me prendra plus en défaut sur cette épreuve l’an prochain, j’ai trop galéré aux qualifs!
Il faut passer le temps en attendant la dernière épreuve, avec Céline on va s’entrainer un peu sur la barre de tractions, en véritable gymnaste elle enchaine les kippings avec facilité, moi j’arrive à en faire quelques unes plus facilement que d’habitude (à la maison je ne peux pas en faire ma porte est trop basse). On discute avec Gésimaine qui nous raconte qu’elle a fait de gros progrès depuis qu’elle fait du CrossFit mais qu’elle n’a encore jamais réussi à en passer une, son mari est présent qui l’encourage. Mais elle ne désespère pas et m’emprunte ma corde à sauter pour s’entrainer aux double-unders.
Je sens la pression monter, jusque là j’ai pris la compétition avec décontraction sans vraiment croire à mes chances, juste contente d’avoir gagné la course à pied. Mais au vu du classement je suis désormais assurée de finir au moins à la deuxième place et surtout j’ai très envie de monter sur la plus haute marche. Je sais que se sera dur les double unders et les thrusters étant ma bête noire!
WOD 4 : Chipper
20 handstand Push-up/hand release push up (femme espoirs et masters)
20 chest-to-bar/pull-ups (femme espoirs et masters)
100 Double-Under
20 burpees over-the-box 60/50 cm
20 thruster 60/40 kg Elite 40/30 kg Espoir et Master
C’est la dernière épreuve, la grande finale. Nous ne sommes plus que 8 espoirs à y participer : Caroline, Samia, Sophara et Céline seront dans le premier heat, Virgine, Celia, Emmanuelle et moi passeront juste après.
Pour cette dernière épreuve la box est archi-comble, l’ambiance est extra-ordinaire relevée par la musique de DJ Getdown . Le public est plus qu’au rendez-vous et je peine à trouver une place pour regarder la finale master femme… je fini par escalader la porte du hangar.
Encore une fois j’assiste à belle démonstration de volonté : si toutes parviennent à finir les HRPU, les tractions vont les mettre à rude épreuve. Gesimaine qui n’en a jamais passé une va essayer jusqu’au buzzer et avec les conseils de son juge d’en passer une. Sandrine et Framboise également à la peine ne vont rien lâcher non plus tandis que Claudia, la seule à les avoir fini engrangera les double under par petites séries.
Alors que le premier heat espoir femme va commencer je peine à me faufiler jusqu’à la salle d’attente tant la foule est compacte ! J’ai le temps de repérer Julie qui s’est trouvé une petit place dans les escaliers pour filmer. Après avoir passé en revu les standards des mouvements avec Mika mon juge, je suis le déroulement du heat 1. Céline qui a attendu ce moment toute la journée se régale et enchaine les reps (particulièrement les tractions), elle est impressionnante de facilité parvenant à arracher 8 thrusters. Samia sur le gong parvient également à en faire un. Le ton est donné, je sais qu’il faut que j’arrive aux thrusters si je veux garder ma première place.
C’est à notre tour. L’ambiance dans la box est extraordinaire !
Je gère les pompes tranquillement pour ne pas me cramer avant les tractions, Virginie, elle enchaine les reps avec facilité. Je me retrouve à coté d’elle sur la barre de tractions et là impossible de kipper, je fais les tractions à l’arrache sans aucune technique. On se gène avec Emmanuelle qui s’est installée sur face de moi et en prime le head juge intervient car je n’ai pas les bras tendus en bas et me décompte 3 reps alors que Virginie enchaine depuis un moment les double under. Ces 100 reps vont être un vrai et long calvaire, alors que je vois la représentante de la french invictus team passer aux burpees. DU par DU je parviens à finir la série et passe moi aussi aux burpees mais Virginie est en train de passer les thrusters par série de 5 et Celia a fini les double-unders avant moi. J’essaye d’accélérer mais c’est un exercice éprouvant et je vois le temps qui défile. Célia commence les thrusters tandis que Virginie finit le WOD. Enfin je fait le dernier burpee et tente d’aller vers la barre mais le buzzer retentit. Le head juge intervient de nouveau, je suis pas redescendue du bon côté de la box trop pressée d’aller vers la barre.
Retour dans la salle d’attente pour récupérer nos affaires et laisser la place aux espoirs hommes. On fait les comptes Virginie à gagné l’épreuve et je suis 5ème on se retrouve ex-aequo avec 10 points et 2 épreuves gagnées chacune. Il ne reste plus qu’à attendre le podium. La parisienne m’a impressionné par sa facilité à enchainer les reps et les exercices tout comme Céline. Pour leur première compétition après seulement quelques mois de pratique elles ont montré qu’il allait bientôt falloir compter sur elles et je ne doute pas qu’on les reverra aux premières places aux French Throwdown !
Je prends un temps pour récupérer et me changer avant d’aller assister aux finales élites. L’ambiance est indescriptible : entre la musique de DJ Getdown et les encouragements des supporters qui scandent le prénom de leur champion(ne)!
Chez les femmes ont va assister à une superbe démonstration d’Elise Labrunie qui remporte cette épreuve et du coup la compétition, juste devant Isabelle Derond qui va également montrer de belles qualités. Le résumé de cette finale ici.
L’ambiance va atteindre son paroxysme lors de la finale hommes où Christophe et Yohann vont livrer un terrible combat qui va voir la victoire du premier pour une poignée de secondes dans une salle survoltée qui va vivre cette finale au plus près de ses champions, les organisateurs ayant eu la bonne idée de permettre au public de se rapprocher de la zone des thrusters qui va s’apparenter à un ring de boxe !
Quelle finale ! La fête va se prolonger un moment avant que petit à petit les athlètes se mettent à ranger leurs affaires, et les bénévoles à ranger la salle. Je recroise Virginie et on se demande en souriant quel sera le classement final.
Résumé et résultats du WOD final.
Les podiums :
Vient enfin le moment tant attendu des podiums. Honneur aux masters :
Chez les hommes si Jérôme prend la troisième place, Patrick et Fernando sont ex-aequo sur la première marche et c’est en rigolant qu’ils décident de se départager sur une épreuve bonus que les organisateurs vont rapidement mettre en place. Et c’est Patrick qui va l’emporter.
Chez les femmes : la méritante Gésimaine prend une superbe 3ème place (malheureusement elle ne peut profiter du podium ayant du reprendre la route), Framboise sa coéquipière va la représenter sur le podium avant de grimper sur la seconde marche, la victoire revenant à Claudia hauteur d’une superbe journée.
Suit le podium espoirs hommes avec Laurent Camps qui a remporté 3 épreuves sur 4 et qui l’emporte devant Nicolas Marfaing et Noé Redon.
C’est au tour des espoirs femmes : sous l’ovation des toulousains la troisième place revient à Emmanuelle. Je me suis rapprochée du podium attendant avec impatience et c’est Virginie qui est appelée pour prendre la deuxième place, j’ai du mal à y croire et j’essaye de reprendre mes esprits pendant que l’athlète de la FIT reçoit ses cadeaux. Et c’est à mon tour de monter sur le podium (je manque de me casser la gueule en voulant sauter directement…). Flo, Aurelien et les lyonnais me chantent Biloun, merci à eux pour leurs encouragement tout au long de la journée.
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Le podium élite femme avec l’ovation des toulousains pour leur championne Elise Labrunie qui gagne kip my cup devant Isabelle Derond de la french invictus team et la montpelliéraine Jennifer Lalanne.
Les Toulousains vont continuer à faire la fête avec le podium élite homme remporté par Yohann Gigord superbe champion. Le podium est complété par Christophe Besnard et Yvan Gegout de la french invictus team.
La fête va durer un moment puis doucement le public va commencer à repartir, avec Julie nous papotons encore avec les uns et les autres, envie de prolonger encore cette journée. Nous croisons Yohann et Elise le couple champion de la journée, les bras chargés de cadeaux. Nous les chambrons gentiment : « j’espère que vous n’êtes pas venu en avion, sinon gare aux excédents de bagages! ». On discute un moment, Yohann me félicite : « bravo 2ème podium en 15 jours t’es en forme! ». J’ouvre de grands yeux, comment sait-il que j’ai fait un podium à une compétition de rameur? Non seulement c’est un grand champion, un très bon coach mais aussi un mec très sympa qui s’intéresse à tout le monde. Comment trouve-t-il le temps de faire tout ça dans une journée?
Avant de partir il me demande si j’ai l’usage d’une Kettlebell de 16 kg car lui, il a ce qu’il faut à la salle. Je lui répond affirmativement (j’ai l’immense bonheur d’avoir une KB en plastique-vynile totalement inadaptée) et aussitôt il m’offre celle qu’il vient de gagner.
Julie est contrainte d’aller chercher la voiture pour charger les bagages : en plus du wall-ball et de la KB de 16 kg que je viens de recevoir, il y a la KB de 8 kg que j’ai gagné (merci Matt Athletics), une gourde Reebok, un sachet de protéines Progenex, un bon pour une tenue Reebok…
Un grand merci à Julie qui m’a soutenue et encouragée toute la journée, en entrant dans l’arène c’est elle que je cherchait, une fois que je l’avais repérée dans les tribunes avec sa vidéo, la paix se faisait et je pouvais me concentrer sur mon WOD et tout donner.
Un autre grand merci à tous les compétiteurs et compétitrices de cette journée, pour leur bonne humeur, leur fair-play (mention spéciale à Celia). J’ai hâte de vous revoir aux prochaines compétitions pour pouvoir constater les progrès, Céline, Virginie, Celia, Caroline, Chantal, Salima, Khadidja, Charline, Gésimaine, Framboise, Claudia et toutes les autres… ont montrés qu’elles avaient de belles qualités et surtout beaucoup de courage. Elles se sont toutes accrochées, décrochant chacune leur victoire personnelle lors de cette compétition, sans oublier de se soutenir et de s’encourager. Mention spéciale à CrossFit Breizh pour leur enthousiasme, à Reebok CrossFit Louvres pour leurs supporters, à KultureFit pour leur belle délégation qui a mis l’ambiance, à CrossFit Lyon pour leur soutient, à CrossFit Menton pour leur combativité, à CrossFit Montpellier pour l’organisation et le dévouement de leurs bénévoles…
Un grand merci également aux organisateurs, juges, bénévoles sans qui cette journée n’aurait pas été possible.
Crédits photos: Laurent Wallard, Guillaume Barbaz