Interview de CrossFit Six Fours
Nous vous en parlions récemment dans cet article, l’inauguration de la nouvelle box CrossFit Six Fours aura lieu lundi 19 août. Guillaume, un des fondateurs de CrossFit Six Fours, a accepté de prendre quelques minutes pour nous présenter sa box.
Cet athlète, spécialisé dans les sports de combats, est un habitué du coaching. Il a notamment collaboré avec l’équipe de rugby de Nice (qui remonte en Fédérale 1) et coaché dans des salles. Merci à lui d’avoir répondu à nos questions, et longue vie à cette nouvelle box !
Comment as-tu connu le CrossFit ? Quels aspects de la discipline t’ont fait accrocher ?
Pratiquant depuis longtemps les sports de combat, j’ai connu le CrossFit par la préparation physique en MMA et en sports de contact et d’impact. J’ai aimé le côté complet de la discipline : agilité, force, endurance. La condition physique dans toutes ses dimensions.
Pourquoi avoir choisi de monter une box ?
J’ai monté ma box pour promouvoir ce type d’entraînement dans un secteur géographique où le marché de la remise en forme est détruit par des politiques discount de faire des entraînements au prix le plus bas avec des machines à gogo. Il n’y a pas de prise en charge des adhérents, et on leur fait croire que c’est en tirant des câbles qu’ils vont devenir Mr Olympia.
Quels sont les diplômes, expériences professionnelles et sportives du staff de la box ?
Guillaume (Head coach) : j’ai un BP AGFF, et le level 1 que je suis allé passé à Brooklyn à New York. Dans ma pratique sportive j’ai toujours privilégié d’aller chercher les informations dans les lieux d’origine : je suis ainsi allé pratiquer la box Thaïe en Thaïlande afin d’en comprendre l’essence… c’est pourquoi j’ai souhaité aller passer mon Level 1 à New York pour comprendre la philosophie originale du CrossFit.
J’ai été le préparateur physique de l’équipe de Nice de rugby la saison dernière (qui a obtenu sa montée au terme de la saison). J’ai également un brevet de moniteur fédéral 2ème degré boxe thaï FFSCDA. Je suis moniteur mitaine noir de la commission national de MMA.
Jeremy Levo : masseur kinésithérapeute, et titulaire du level 1. C’est un habitué des compétitions (finaliste des RCFFC) ; il va d’ailleurs représenter la box au Brussels Throwdown.
Thibaut : il a déjà son BPJEPS AGFF. Il va passer le level 1 en Novembre.
Anthony : Kiné diplômé d’état est en cours de formation et qui passera le level 1 avec Thibaut.
Quelles sont les installations et le matériel ? Des mouvements vous sont-ils pour le moment interdits ?
Nous sommes actuellement en pleine ouverture, nous avons déjà reçu une partie du matériel : rig 6 cubes, anneau, wall-ball, 10 barres d haltérophilie, cordes, pneu, masse, anneaux et nous attendons plein d’autres choses. Nous pourrons réaliser tous les mouvements à la salle sans restrictions.
Comment se déroule une séance type à la salle ?
Échauffement cardio, puis un mini Wod, une partie sur un travail spécifique force ou technique, puis un Wod en rapport. Ensuite cool down, étirements…
Quelle est la limite de participants à une séance encadrée par un coach ?
10 personnes maximum par cours, afin que chacun puisse avoir le matériel qu’il souhaite et qui lui soit adapté, et pour préserver la qualité du coaching.
Si tu devais garder 5 mouvements pour la vie, lesquels serait-ce et pourquoi ?
Deadlift : pour le travail de stabilisation des vertèbres lombaires à la base de la santé du dos.
Burpee : pour le cardio.
Squat : pour le renfort des membres inférieurs et le travail de stabilité du bassin.
Clean and jerk : pour son côté extrêmement complet.
Muscle up : pour le côté complet et fonctionnel.
Proposes-tu un suivi diététique ?
Je propose un suivi diététique pour les clients qui ont un objectif particulier, mais ça revient le plus souvent à expliquer la bonne hygiène alimentaire.
Quels sont tes objectifs sportifs et professionnels cette année ?
Je compte passer les formations Crossfit gymnastic et mobility pour pouvoir proposer des cours spécifiques, et j’attends les nouvelles dates des sessions Crossfit olympic Lift. Je compte continuer à apprendre et à progresser toujours dans un souci de formation continu.
Proposes-tu d’autres cours que le CrossFit ? (biking, stretching, yoga, mobilité, etc)
Pour le moment nous allons rester centrés sur le CrossFit. Comme je l’ai dit plus haut, quand j’aurai passé d’autres certifications je proposerais surement des créneaux spécifiques mobilité, haltérophilie et/ou gymnastique en fonction des besoins et des demandes des adhérents… par contre je ne compte pas proposer de créneaux Zumba ! 😉
Comment comptes-tu développer la box ?
On va laisser dans un premier temps la box grandir, mais je reste ouvert aux demandes des adhérents. Il est possible qu’on propose d’autres types de cours ou des sorties en fonction de leurs souhaits et des opportunités.
La saison prochaine, vas-tu encourager les athlètes à s’engager dans les compétitions ou préfères-tu rester dans une optique santé/loisir ?
J’encourage avant tout la pratique loisir et santé car je pense que le CrossFit est le meilleur moyen de vivre sa vie avec son corps pleinement. Après je n’encourage personne à la compétition mais les gens qui veulent s’y préparer sont les bienvenus.
Un dernier mot pour conclure ?
Je regrette beaucoup l’agressivité ambiante dans le CrossFit français, au sujet de la paléo, du judjing, des critiques entre boxs : « ils font tel cours spécifique alors qu’ils ont le level 1 et pas la spécialité blablabla… », et tellement d’autres choses stupides. Certains veulent faire plus américains que les américains et se lancent dans des guéguerres à celui qui sera le plus authentique. Loin de l’esprit originel du Crossfit, car quand aux games le gagnant du Regional Europe part aux CrossFit Games, personne ne lui manque de respect bien qu’il soit Crossgym.
J’invite donc tous ces gens à partir s’entraîner à l’étranger et à comprendre l’essence des choses, comme je l’ai fait dans le pays d’origine des disciplines de combats que j’ai pratiqué ou pour le CrossFit, afin de se rapprocher de l’essence de la discipline et ne de ne pas s’égarer dans les méandres de la vanité, de la critique et de la médisance, car à vouloir trop en faire, on devient un « fake », et on perd toute crédibilité à un moment où le CrossFit français, en pleine essor, en a le plus besoin.
tres bon reportage 🙂