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Confiance en soi, un facteur déterminant ?

Traduction  de l’article  : ‘ Top of the Podium’

par Julie Foucher dans son journal : http://juliefoucher.com

Lorsque mon collègue sortit de la chambre, la patiente me regarda et me demanda : « Depuis combien de temps êtes-vous en école de médecine ?  » C’était une femme pas très soignée, d’environ quatre-vingts ans mais à peine ralentie par sa canne, descendant de l’avion de Chicago après avoir rendu visite à ses petits enfants. Avant même que j’ai pu répondre à sa question elle ajouta : « Vous êtes tellement chanceuse ! Lorsque j’avais votre âge, devenir médecin n’était même pas envisageable. J’étais infirmière, mais j’ai toujours pensé que si j’en avais eu l’occasion j’aurais été un grand médecin. » Elle a continué de me dire combien elle était fière de sa fille qui avait poursuivi des études supérieures et m’a souhaité bonne chance et réussite dans mon cursus. Cela m’a fait penser à quel point je prend pour acquis un monde plein d’opportunités.

Comme me l’a rappelé cette patiente, les femmes ont aujourd’hui des possibilités dont nous profitons pleinement alors que la génération précédente, ou celle d’avant, ne pouvaient qu’en rêver. Par exemple, en 2011,  48% des diplômés de faculté de médecine étaient des femmes ; comparé à trente ans en arrière, elle étaient seulement 27% en 1983. Malgré le fait que nous formons davantage de femmes médecins, cela ne se reflète pas dans sur les postes de direction de la santé :  seulement 18% des chefs de direction dans les hôpitaux et 4% dans les succursales de franchise d’hôpitaux privé sont des femmes. A quoi cela est-il dû ? Tandis que les barrières sont nombreuses pour les femmes de ce secteur pour monter dans la hiérarchie, je voudrai me concentrer sur le thème le plus généralement cité par « 2011 Rock Health Survey » pour les femmes de la santé : la confiance en soi.

La directrice générale de Facebook, Sheryl Sandberg parle de cette barrière dans  « 2010 TED Talk » où elle insiste sur comment nous ( les femmes)  pouvons faire en tant qu’individu pour accroître la représentation des femmes aux postes de direction. Usant d’anecdotes lorsqu’elle était au lycée avec sa camarade de chambre et son frère, elle décrit la tendance des hommes à transpirer de confiance et à s’attribuer leur succès, alors que les femmes penchent d’attribuer leur succès à d’autres circonstance, comme au travail d’équipe ou à la chance.

Entendre cette histoire me rappelle que je dois venir témoigner de cette caractéristique de la psyché féminine autant pour moi que pour les compétitrices féminines des CrossFit Games.

Le CrossFit est un tout qui traite les athlètes homme et femme avec égalité depuis sa création. L’entrainement du jour « Workout of the day ( WODs) » posté chaque jour sur CrossFit.com n’inclue pas l’option « plus facile » ou « femmes » ou tout autre substitution à la communauté CrossFit, ce qui suggère que chacun peut choisir de s’adapter et en aucune façon se sentir limité, par l’age ou le genre par exemple. 40% des participants aux CrossFit Games étaient des participantes, et chaque jour on peut entrer sur une box de CrossFit locale pour trouver une femme meilleure que les hommes sur des entraînements incluant des soulevés de terre, épaulés, tractions etc…

Le fondement du CrossFit est d’offrir l’égalité des chances mêmes aux genres et ce, au delà du WOD. « Hope for Kenya » a mobilisé la communauté CrossFit pour récolter de l’argent afin de construire des citernes d’eau pour libérer les femmes Kényanes de leur devoir de voyager chaque jour pour de l’eau fraîche. De cette manière, les jeunes filles ont l’opportunité d’être éduquées et d’avoir un futur meilleur. Le Sport du Fitness, les CrossFit Games se sont vu grandir exponentiellement ces dernières années, et continue de cultiver l’égalité des chances aux compétiteurs des deux sexes. Les récompenses, qui totalisent plus d’un million de  dollars sont distribuées de façon égale entre les compétiteurs hommes et femmes, ainsi que le temps de diffusions des épreuves sur ESPN2. Les épreuves du triathlon à Pendleton en 2012 et celles de 2013 avec la piscine et le rameur ont aussi permis aux concurrents masculins et féminins de rivaliser à côté l’un de l’autre, exécutant le même effort.

Malgré l’abondance d’occasions qu’ont les athlètes féminines du CrossFit, la différence de vision naturelle entre les hommes et les femme persistent. Lorsque l’effort demandé semble très difficile, l’acharnement et le talent peuvent être les seuls facteurs distinguant celui qui sera sur le podium et celui qui n’y sera pas. Par ma propre expérience et celle de mes pairs, le sport est l’endroit où la confiance en soi peut devenir la plus grande barrière face au succès. Tout comme l’histoire de Sheryl Sandberg, un bref aperçu du profil des athlètes en vidéo sur le site des CossFit Games démontrent que les compétiteurs masculins expriment plus facilement leur désir et leur croyance de leur capacité à gagner. Les athlètes féminines, d’autre part, font  mine de « vouloir faire de leur mieux » ou tout simplement être heureuses de participer. Ainsi il n’est pas surprenant de voir les athlètes féminines exprimant ouvertement leur confiance en elle et leur capacité a gagner, tel la double championne Annie Thorisdottir, la championne en titre 2013 Sam Briggs et sa seconde Lindsey Valenzuella vues couvertes de succès.

Alors pourquoi est-ce les femmes manquent le plus fréquemment de confiance dans leur capacité à réussir ? Peut-être est-ce une peur de la vulnérabilité, ne pas se sentir déçue face à un échec. Sheryl Sandberg suggère que ce serait la peur de ne pas être appréciée car ses recherches montrent que le succès d’une femme est moins bien perçue comparé à celui d’un homme qui en sera davantage apprécié. Peut-être, comme le pense Elisabeth Akiwale, c’est une lutte pour trouver le juste milieu entre les vertus d’humilité et la confiance. La confiance en moi a été ma propre chute  en tant que compétitrice aux CrossFit Games, et je peux l’attribuer à toutes ces raisons à différents degrés. En examinant mon parcours d’étudiant en médecine jusqu’à présent, j’ai trouvé des similitudes, je me demande si la confiance que je me porte a limité mes performances. Très récemment, par exemple, j’étais heureuse de recevoir  USMLE Step 1 (Premier niveau de médecine générale  US) le score dépassait le but que je m’était fixé il y a quelques mois . Mais si j’avais eu la confiance de mettre la barre plus haut ?

Alors, sachant tout cela, que pouvons-nous faire en tant que Femme ? Nous sommes privilégiées de vivre dans une génération pleine d’opportunités. Il y a trop de barrières menant au succès dans la vie pour se permettre de se refuser d’être l’un d’entre eux. Cette année je jure d’avoir des vues sur les premières marches du podium aux CrossFit Games. Évidement je pourrai échouer, mais si cela arrive, je saurai que c’est à cause de mes performances physiques et non d’un manque de croyance en moi-même. Alors les filles, visez la première marche du podium, une note d’examen exceptionnelle, un changement de carrière ou une promotion, fixez vos objectifs haut cette année et refusez de vous retenir par un manque de croyance en vous-même. Qui est avec moi ?

Julie

Développeuse d'applications e-commerce le jour, coach d'haltérophilie la nuit. C'est en partageant mes passions que je fais d'incroyables rencontres.

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